La construction ou la rénovation d’une maison est un investissement important. C’est pourquoi vous devez veiller à ce que vos attentes soient comblées. Voici les vérifications à effectuer lors de la réception des travaux pour ne pas découvrir plus tard des vices cachés.
Sommaire
Vérifiez l’état de la toiture et de la charpente
La toiture d’une maison vous met à l’abri du vent, de la pluie et du soleil. Pour cela, il est nécessaire qu’elle soit en bon état. La charpente qui soutient votre toiture, qu’elle soit en tuiles ou en ardoise, doit être solide et sans vice.
Pour réaliser l’inspection du toit et de la charpente, il est recommandé de se fier à un couvreur certifié. Il a l’expertise nécessaire pour repérer tous les éventuels défauts en observant attentivement la surface extérieure de la toiture. Il vérifie si la couverture est bien posée. Il peut arriver que celle-ci ne tienne pas correctement à sa place. Ce qui diminue l’étanchéité du toit.
Le couvreur contrôle également si la ligne de faîtage est bien rectiligne tout en s’assurant que le conduit de cheminée n’a pas des fuites. Cette situation peut survenir quand il y a des fissures dans les joints de maçonnerie. Pour éviter les litiges après la réception du chantier, solliciter un expert pour malfaçon de travaux est donc la meilleure solution pour repérer ces dommages et d’autres. Certains experts d’assurés vous proposent également un suivi complet pour toutes les formes de litiges en malfaçon de travaux en BTP.
Le professionnel se charge aussi d’examiner minutieusement l’intérieur de la toiture. Si la charpente n’est pas bien réalisée, la déperdition de chaleur par le toit est importante et les infiltrations d’eau peuvent très vite apparaître. Ces dernières entraînent au fil du temps la prolifération des mousses et du lichen dans les recoins de la charpente.
Le spécialiste s’occupe enfin de contrôler la rectitude du poutrage ainsi que les fixations du toit. Il en profite pour porter son attention sur les éléments de ventilation. Après cela, il fait le point des observations puis vous fait part des malfaçons qu’il a constatées.
Examinez la solidité des murs
Pour vérifier si les murs sont solides, il faut s’intéresser à leur portance. En règle générale, un mur porteur supporte parfaitement la charpente et la structure des planchers d’une maison. Cependant, la portance d’un mur peut varier selon le type de construction. Les murs aveugles n’ont pas la même portance que les murs de pignon par exemple. La sonorité d’un mur peut permettre de déterminer sa portance. Il suffit de toquer sur celui-ci et d’être attentif à la sonorité obtenue.
Si le mur sonne creux, cela veut dire qu’il n’est pas porteur. C’est souvent le cas des cloisons. En revanche, un mur qui sonne plein est très probablement porteur. Dans les deux cas, il est important de vérifier si les murs n’ont pas tendance à s’affaisser. Il n’est pas évident que ce constat soit fait au premier regard. Il faut en effet vérifier les fondations, repérer les fissures le long des murs sans oublier d’examiner le plancher. Il est donc plus judicieux de faire appel à un expert dans le domaine de la construction pour effectuer tous les contrôles nécessaires.
Assurez-vous que le système de plomberie est fonctionnel
La plomberie est l’installation qui assure la fourniture de l’eau potable dans votre maison et l’évacuation des eaux usées. Le dysfonctionnement d’un élément du système de plomberie vous met donc dans des situations inconfortables. Il est par conséquent important de vérifier si les différents branchements sont à la bonne place, si l’eau circule bien dans les canalisations et si l’eau est potable.
Vérifiez les branchements et les canalisations
Assurez-vous que les vannes et les raccordements sont intacts dans toutes les pièces où les installations de plomberie sont présentes. Vérifiez s’il n’y a pas de taches sur le fond des armoires. Leur présence est souvent due à une fuite d’eau. Vous devez également vous assurer que les conduits d’alimentation ne fuient pas quand les robinets sont ouverts. N’oubliez pas aussi de vérifier que les tuyaux d’évacuation sont bien solides et étanches.
L’obstruction d’une canalisation entraîne des remontées d’eau et des odeurs désagréables. Pour éviter cela et vérifier si une conduite n’est pas bouchée, on peut recourir à diverses méthodes. Pour les canalisations étroites, le plombier certifié utilise une caméra endoscopique. Il inspecte les canalisations des zones en hauteur à l’aide d’une caméra montée sur une perche.
Vérifiez la potabilité de l’eau
La qualité de l’eau dans votre maison peut être mauvaise si la plomberie est défectueuse. Il est alors judicieux de tester la qualité de votre eau avant de réceptionner le chantier. Vous pouvez acheter des bandelettes au rayon animalerie pour cela. Il existe également des mallettes pour tester la qualité de l’eau si vous voulez réaliser des analyses plus poussées.
Testez le fonctionnement de tous les équipements de votre maison
Vous n’avez pas besoin d’avoir des connaissances particulières pour tester tous les équipements de la maison. Il suffit de prendre le temps nécessaire et de faire preuve de minutie en essayant chaque appareil. Il faut donc :
- actionner à plusieurs reprises les interrupteurs,
- allumer et éteindre les luminaires,
- contrôler si les portes et fenêtres s’ouvrent facilement et si elles se ferment correctement,
- tester le fonctionnement des prises (se renseigner sur la tension maximale supportée),
- vérifier si le système de production d’eau chaude sanitaire est fonctionnel.
Si cela s’applique à votre construction, assurez-vous que les équipements de domotique sont en bon état. Il s’agit principalement du poêle à bois programmable, du système d’alarme connectée et des volets roulants automatiques.
Que faire si vous constatez que les travaux ne sont pas conformes ?
La réception des travaux vous permet de bénéficier de diverses garanties légales si vous n’êtes pas satisfait du travail de l’artisan ou du constructeur. Vous devez alors le solliciter afin d’obtenir toutes les réparations nécessaires.
Les garanties disponibles en cas de travaux non conformes
En cas de non-conformité des travaux, vous pouvez faire valoir différentes sortes de garanties selon l’étendue des fautes commises par le constructeur ou un artisan. L’assurance de parfait achèvement, valable sur un an à compter de la réception des travaux, en est un exemple. Quant à la garantie biennale, elle permet de réparer les malfaçons sur le revêtement des murs, les plafonds, les moquettes, etc. Elle est valable pendant deux ans.
La garantie décennale couvre principalement le gros œuvre. Elle permet de réparer tous les dommages qui rendent le logement impropre à sa destination initiale. Sa validité est de dix ans. La responsabilité contractuelle est une autre forme de garantie dont vous pouvez bénéficier si vos attentes ne sont pas comblées selon les termes de votre contrat avec les professionnels de la construction.
Les démarches à suivre pour réparer les préjudices survenus lors des travaux
La première chose à faire est d’exposer clairement à votre prestataire les malfaçons et tous les problèmes constatés. S’il refuse de refaire les travaux, adressez-lui une lettre recommandée avec avis de réception. En cas d’obstination, faites appel à un conciliateur ou référez-vous à votre assureur si vous avez souscrit une garantie dommage-ouvrage. Ce dernier vous aidera sans doute à trouver une solution à l’amiable.
Dans la mesure où la situation reste bloquée, n’hésitez pas à enclencher le processus juridique adéquat après la mise en demeure par lettre recommandée. Pour les réalisations dont le montant s’élève à 4 000 euros, faites appel à une instance judiciaire de proximité. Tournez-vous vers un tribunal d’instance pour des travaux dont le coût est compris entre 5 000 et 10 000 euros. Pour les travaux de plus de 10 000 euros, il convient de saisir un tribunal de grande instance pour obtenir gain de cause. Le prestataire peut alors être contraint de refaire lui-même les travaux ou de payer les réparations si vous décidez de faire appel à un autre professionnel.