Depuis plusieurs années, la location courte durée de type Airbnb et Abritel a explosé. Ainsi, en 2016 ce secteur enregistrait une hausse de fréquentation de 30%, puis 25% en 2017 et les chiffres devraient être similaires en 2018.

Pourtant, la réglementation s’est durcie sur ce secteur et aujourd’hui la location courte durée présente des inconvénients absents il y a encore quelques années.

À l’inverse, la location meublée classique, c’est-à-dire celle qui s’articule généralement autour d’un contrat de location meublée de 1 à 3 ans, profite de nouveaux atouts depuis quelque temps. Aujourd’hui, dans l’univers de la location la question se pose donc d’opter pour la location saisonnière ou de privilégier la location meublée classique.

Location saisonnière : les récents changements

La réglementation n’est plus la même. Auparavant, on pouvait louer un bien saisonnier sans aucune limite que ce soit au niveau de la durée, des revenus, etc. Désormais, les choses ne sont plus les mêmes. Un propriétaire ne peut pas louer un bien saisonnier plus de 120 jours par an. Et pour un même locataire, la durée ne peut pas excéder 90 jours par an.

Les règles sont également plus strictes au niveau des revenus et de la fiscalité. Déclarer ses revenus fonciers saisonniers dans le cadre d’un bail meublé a toujours été une obligation, mais si avant on pouvait facilement tricher, désormais les plateformes de type Airbnb, Leboncoin, Abritel et autres sont très surveillées par le fisc.

Sachez que si vous dépassez les 23 000€ de revenus locatifs par an, et que ces revenus représentent au moins 50% de vos revenus professionnels, vous devez vous affilier au RSI (Régime social des indépendants) et cotiser comme n’importe quel autre travailleur indépendant. Dans ce cas, concernant les impôts, vous êtes soumis au régime réel dans la catégorie BIC (bénéfices industriels et commerciaux) professionnel.

En 2018 si vous dépassez les 70 000€ de revenus locatifs, contre 33 100 € en 2017, mais qu’ils représentent moins de 50% de vos revenus professionnels, vous êtes sous le régime réel dans la catégorie BIC non professionnel. Dans les autres cas, vous êtes sous le régime micro-BIC dans la catégorie BIC non professionnel.

Depuis le 29 avril 2017, avec le « décret Airbnb », comme il est surnommé, les mairies de communes de plus de 200 000 habitants peuvent imposer aux propriétaires d’une location de courte durée de déclarer leurs locations auprès de la mairie.

Qu’entend-on par location meublée ?

Selon la loi, une location meublée doit comporter au minimum le mobilier suivant :

  • Un réfrigérateur avec freezer
  • Une literie avec couette et couverture
  • Des plaques de cuisson
  • Une table et des sièges
  • Un four ou un four micro-ondes
  • Un dispositif d’occultation des fenêtres dans les chambres à coucher
  • De la vaisselle en quantité suffisante
  • Des luminaires
  • Des étagères de rangement
  • Des ustensiles de cuisine
  • Du matériel d’entretien ménager

Les avantages de la location meublée classique

La location meublée relève du régime BIC plus avantageux que le régime foncier auquel est soumise la location non meublée.

Par rapport à la location saisonnière, la location meublée classique permet de dépasser les 120 jours de location par an. De plus, là où il faut sans arrêt de trouver de nouveaux locataires pour la location saisonnière, ce qui demande plus de travail et amène à des périodes creuses, avec la location meublée classique, le locataire s’engage pour un contrat de location meublée d‘un an minium.

S’il veut rompre ce contrat de location meublée, le locataire doit respecter un préavis d’un mois.